Le printemps de Kiev

2022
Arte
Après 58 jours de combats, les troupes russes bloquées dans leur progression vers l’ouest quittent la banlieue de Kiev, laissant des charniers sur leur passage pour concentrer leurs efforts sur le Donbass et les côtes de la mer d’Azov. La guerre se déplace vers l’Est. 
À Kiev, le printemps a fait son apparition. Comme un renouveau. Et depuis quelques jours, le flux des retours dépasse le flux des départs pour l’exil.
À la gare Centrale, les pères, les maris, les frères se pressent pour accueillir qui sa femme, qui sa fille ou sa sœur. 
Des baisers, des larmes de joie sont échangés, versées et des fleurs offertes. 
Aujourd’hui à Kiev, aux premiers rayons de soleil printanier, quelques magasins, restaurants et théâtre rouvrent leurs portes. 
Une volonté de vivre, comme un respect dû aux combattants du front. 
La vie retrouvée s’affiche avec fierté comme une façon bravache de dire à Poutine que le pays est toujours debout. 
Quand un restaurant ouvre sa salle aux clients, les recettes servent à financer les repas pour les combattants. Quand le fleuriste prépare ses bouquets c’est pour le soldat qui du front veut dire son amour à sa belle. Elles seront livrées pour lui. 
Au théâtre dramatique, civils et soldats se pressent pour applaudir, au cirque, les dompteurs préparent leurs animaux. Il s’agit d’être prêt, les enfants attendent et ils ont besoin de rire. 
À l’ombre de la guerre, Kiev, rebelle et mutine, montre sa joie, sa force et son attachement à la vie. 
Un message pour les soldats en première ligne : « Vous ne vous battez pas pour rien ! vous vous battez pour la vie. »
Poutine pensait détruire, raser l’âme, l’identité d’un pays.  
Il a au contraire signé, à son insu, le dernier acte de la création de la nation ukrainienne. Ce que dit ce printemps de Kiev, cette confiance nouvelle, c’est que l’Ukraine, désormais, n’est plus une hypothèse. Pour ses habitants, elle est assez forte pour y croire, toujours.

Un reportage de 24' réalisé par Frederic Tonolli. Images François Cauwel. Montage Mathias Lavergne. Une production Hikari pour Arte Reportage

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